La pénurie de la farine de maïs (Bunga) se pose avec acuité à
Lubumbashi.
Il y a pratiquement un mois qu’un sac de 25kg de farine de maïs variait entre 10.000 et 12.500 francs
congolais. Mais en l’espace de quatre semaines, le prix
de ce même sac est passé à 30.000 francs congolais et avoisine parfois 35.000 francs sur
le marché de Lubumbashi. Une situation qui dépasse tout intéligibilité
des lushois dont la nourriture de base est le Bukari (fu fu).
A Lubumbashi (Haut-Katanga), l’opinion publique se souvient bien
qu’en son temps l'ex-autorité provinciale Moise KATUMBI avait pris de mesures
dites salutaires jusqu’à sommer toutes les entreprises minières à
faire au moins 500 hectares de champs afin de subvenir aux besoins
alimentaires de leur personnel tout en inondant aussi le marché
local sans dépenser trop de devises à l’importation de la farine
de maïs.
Cependant, il s’avère que l’appui que certains miniers
donnent aux agriculteurs par la voie officielle leur désignée par
les autorités provinciales ne respectaient pas toujours l’intention
des donateurs.
Dépendance Zambienne
Cette rareté de farine de maïs sur le marché lushois s’explique
selon un commerçant par le fait que la partie Sud de la province du haut-Katanga est essentiellement nourrie par des pays voisins
principalement la Zambie, la Tanzanie et la République Sud
Africaine dont les politiques agricoles favorisent la constitution
des stocks et provisions pour éviter la crise de certains
produits agricoles de base.
La République de Zambie connait une pénurie de la farine de maïs et de maïs graine, avait déclaré M.
Davies M. Sankwana, consul général de la Zambie dans l’ex province du
Katanga, à l’issue d’un entretien avec le commissaire spécial du
Haut-Katanga, Félicien Katanga Lukunga.
pour le diplomate zambien, cette situation explique la hausse du prix
de la farine de cette denrée alimentaire dans son pays et dans la
province du Haut-Katanga.
Au cours de leur entrevue, les deux personnalités ont passé en revue
toute la situation socio – économique et les relations bilatérales
entre deux pays qui sont au beau fixe.
Le consul général de la Zambie a rassuré le commissaire spécial que
cette situation sera maitrisée dans un bref délai, avant de souligner
que la frontière entre les deux pays n’est pas fermée. Le commissaire
spécial du Haut-Katanga a remercié son hôte pour son esprit d’ouverture
et de collaboration.
L’année passée, la Zambie avait su prendre toutes les
dispositions en poussant davantage ses citoyens à beaucoup investir
dans l’agriculture en vue d’éviter la famille que causerait la
sécheresse qui s’annonçait dans la partie australe de l’Afrique
par l’autosuffisance.
La secheresse en Afrique australe
La population majoritairement rurale survit grâce à
l'agriculture vivrière. Mais cette année, beaucoup n'ont même pas
pu cultiver leur lopin de terre.
Les prix de la nourriture, importée d'Afrique du Sud, sont en
forte augmentation. Une dépendance qui aggrave encore la situation,
selon Mary Njoroge, du (PAM). « Beaucoup
de Basotho travaillent dans les fermes sud-africaines, de l'autre
côté de la frontière. Sauf que de nombreux fermiers sud-africains
sont menacés par la faillite. Donc les ouvriers reviennent, mais il
n'y a rien pour eux ici », déplore-t-elle.(extrait du site de la rfi)
Nous estimons à 12 % la chute du volume des récoltes de maïs par
rapport à l'an dernier», a-t-il précisé, ajoutant que «plus de gens
seront en insécurité alimentaire et auront besoin d'aide humanitaire en
2016/2017».
Mercredi, le Mozambique a annoncé être en «alerte rouge» en raison de la
sécheresse et prévoit ainsi le déblocage immédiat de 500 millions de
meticals (9,5 millions de dollars) pour l'assistance aux personnes en
situation d'insécurité alimentaire.
Le nombre de personnes en situation d'insécurité alimentaire est passé
de 380 000 en janvier à près de 1,5 million, a expliqué à l'AFP
Mauricio Xerimba, le directeur du Centre national pour les opérations
d'urgence (CENOE).
Lubumbashi sortira t-il la tête dans l'eau?
Le gouvernement de la RDC a supprimé toutes les taxes ainsi que
d’autres frais douaniers liés à l’importation et la vente du maïs dans
le Haut-Katanga. Le ministre de l’Economie Bahati Lukwebo l’a fait
savoir mardi 12 avril à l’issue de la réunion de travail qu’il a eue à
Lubumbashi avec les opérateurs économiques de la province, les autorités
provinciales et une délégation de ministres venus de Kinshasa.
Cette mesure, a souligné le ministre de l’Economie, vise à permettre
aux opérateurs économiques de la province du Haut-Katanga d’importer
avec facilité le maïs afin d’inonder le marché de Lubumbashi pour mettre
fin à la flambée de prix de ce produit.
Comme solution à ce problème, Bahati Lukwebo a préconisé le recours à l’importation du maïs produit en Afrique du Sud.
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