jeudi 14 avril 2016

LUBUMBASHI, PENURIE DE FARINE DE MAIS, Maisha ni Bunga.

La pénurie de la farine de maïs (Bunga) se  pose avec acuité à Lubumbashi.
Il y a pratiquement un mois qu’un sac de 25kg de farine de maïs variait entre 10.000 et 12.500 francs congolais. Mais en l’espace de quatre semaines, le prix de ce même sac est passé à 30.000 francs congolais et avoisine parfois 35.000 francs sur le marché de Lubumbashi. Une situation qui dépasse tout intéligibilité des lushois dont la nourriture de base est le Bukari (fu fu).
A Lubumbashi (Haut-Katanga), l’opinion publique se souvient bien qu’en son temps l'ex-autorité provinciale Moise KATUMBI avait pris de mesures dites salutaires jusqu’à sommer toutes les entreprises minières à faire au moins 500 hectares de champs afin de subvenir aux besoins alimentaires de leur personnel tout en inondant aussi le marché local sans dépenser trop de devises à l’importation de la farine de maïs.
Cependant, il s’avère que l’appui que certains miniers donnent aux agriculteurs par la voie officielle leur désignée par les autorités provinciales ne respectaient pas toujours l’intention des donateurs.
Dépendance Zambienne
Cette rareté de farine de maïs sur le marché lushois s’explique selon un commerçant par le fait que la partie Sud de la province du haut-Katanga est essentiellement nourrie par des pays voisins principalement la Zambie, la Tanzanie et la République Sud  Africaine dont les politiques agricoles favorisent la constitution des stocks  et provisions pour éviter la crise de certains produits agricoles de base.
La République de Zambie connait une pénurie de la farine de maïs et de maïs graine, avait déclaré  M. Davies M. Sankwana, consul général de la Zambie dans l’ex province du Katanga, à l’issue d’un entretien avec le commissaire spécial du Haut-Katanga, Félicien Katanga Lukunga.
pour le diplomate zambien, cette situation explique la hausse du prix de la farine de  cette denrée alimentaire dans son pays  et dans la province du Haut-Katanga.
Au cours de leur entrevue, les deux personnalités ont passé en revue toute la situation socio – économique et les relations bilatérales  entre  deux pays qui sont au beau fixe.
Le consul général de la Zambie a rassuré le commissaire spécial que cette situation sera maitrisée dans un bref délai, avant de souligner que la frontière entre les deux pays n’est pas fermée. Le commissaire spécial du Haut-Katanga a remercié son hôte pour son esprit d’ouverture et de collaboration.
L’année passée, la Zambie avait su prendre toutes les dispositions en poussant davantage ses citoyens à beaucoup investir dans l’agriculture en vue d’éviter la famille que causerait la sécheresse qui s’annonçait dans la partie australe de l’Afrique par l’autosuffisance.
La secheresse en Afrique australe
La population majoritairement rurale survit grâce à l'agriculture vivrière. Mais cette année, beaucoup n'ont même pas pu cultiver leur lopin de terre.
Les prix de la nourriture, importée d'Afrique du Sud, sont en forte augmentation. Une dépendance qui aggrave encore la situation, selon Mary Njoroge, du (PAM). « Beaucoup de Basotho travaillent dans les fermes sud-africaines, de l'autre côté de la frontière. Sauf que de nombreux fermiers sud-africains sont menacés par la faillite. Donc les ouvriers reviennent, mais il n'y a rien pour eux ici », déplore-t-elle.(extrait du site de la rfi)
Nous estimons à 12 % la chute du volume des récoltes de maïs par rapport à l'an dernier», a-t-il précisé, ajoutant que «plus de gens seront en insécurité alimentaire et auront besoin d'aide humanitaire en 2016/2017».
Mercredi, le Mozambique a annoncé être en «alerte rouge» en raison de la sécheresse et prévoit ainsi le déblocage immédiat de 500 millions de meticals (9,5 millions de dollars) pour l'assistance aux personnes en situation d'insécurité alimentaire.
Le nombre de personnes en situation d'insécurité alimentaire est passé de 380 000 en janvier à près de 1,5 million, a expliqué à l'AFP Mauricio Xerimba, le directeur du Centre national pour les opérations d'urgence (CENOE).
Lubumbashi sortira t-il la tête dans l'eau?
Le gouvernement de la RDC a supprimé toutes les taxes ainsi que d’autres frais douaniers liés à l’importation et la vente du maïs dans le Haut-Katanga. Le ministre de l’Economie Bahati Lukwebo l’a fait savoir mardi 12 avril à l’issue de la réunion de travail qu’il a eue à Lubumbashi avec les opérateurs économiques de la province, les autorités provinciales et une délégation de ministres venus de Kinshasa.
Cette mesure, a souligné le ministre de l’Economie, vise à permettre aux opérateurs économiques de la province du Haut-Katanga d’importer avec facilité le maïs afin d’inonder le marché de Lubumbashi pour mettre fin à la flambée de prix de ce produit.
Comme solution à ce problème, Bahati Lukwebo a préconisé le recours à l’importation du maïs produit en Afrique du Sud.

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